Petit Câlin

Petit Câlin

Cie Dance Theatre Auraco

Les 3, 4 et 5 avril à Argenteuil

La performance dansée Petit Câlin est comme une douce étreinte où le public est invité à se concentrer et à se détendre, à se tordre de rire, à pleurer, à être très sérieux ; où il y a de la place pour désirer et pour être réconforté. L’idée et le nom de la pièce viennent de l’expression française « petit câlin », qui correspond à la façon de prendre dans ses bras, tout contre soi, un nouveau-né. Le jeu du mouvement avec un espace limité par une corde au sol, la voix et les lumières transportent le public d’une émotion à une autre.

Concept et mise en scène : Päivi Aura
Chorégraphie : Päivi Aura, Takako Matsuda
Musique : Philippe-Marcel Iung
Lumières : Keijo Vainio Costumes : Piritta Kämi-Conway
Danseuse : Takako Matsuda
Musicien : Philippe-Marcel Iung
Photos : Rene Korpela
Affiche : Keanne van de Kreeke

Production : Dance Theatre Auraco

La chronique

Sur un plateau vide, où est juste abandonnée une petite corde, un homme et une femme dialoguent. L’homme s’exprime par la voix, la femme par le corps. Elle l’écoute et sans le regarder, elle répond par le geste dansé. Assise au départ, dans une position d’attente, elle se lève, traversée par des émotions et des désirs qui dictent les mouvements de son corps. Instinctivement, elle passe de l’agitation quasi animale à la maitrise harmonieuse de ses gestes en passant par de très courtes postures immobiles. Ses rythmes, ses états, ses positions (assise, à quatre pattes, couchée, debout), ses déplacements, ses mouvements infimes ou amples, saccadés ou fluides ne cessent de varier. Elle semble être dans une quête de réconfort, de plénitude, peut-être. Après de multiples explorations d’un territoire qu’elle ne réussira jamais à circonscrire, elle se construit avec la corde un petit nid pour s’apaiser. Ce spectacle repose sur la qualité expressive des gestes de Takako Matsuda, magnifique danseuse qui tient en haleine les tout petits. Concentrés, ils partagent avec cette artiste le goût et le besoin de trouver la satisfaction d’être au monde.

Dominique Duthuit