… Y azules rejas del amor

… Y azules rejas del amor

Compagnie Al Filito de la Silla
Création 2006

Les 22, 23 et 24 mars à Cergy,
les 28, 29 et 30 mars à Villiers-le-Bel,
les 2 et 3 avril à Cormeilles-en-Parisis

Spectacle pour les nouveau-nés présentant les 4 points cardinaux de la danse espagnole, une façon de rendre accessible la transmission directe du patrimoine culturel.

Une mère métamorphosée en rose des vents fait apparaitre avec la danse une île ressemblant à la péninsule ibérique.
Il est aussi inhabituel qu’insolite de présenter une pièce pour les nouveau-nés dont la nature même est la mémoire de chaque être humain à la naissance.

Sur l’évidence d’un désert, égrainer des rythmes ancestraux et se baigner en totale impunité dans les fontaines asséchées, comme si une eau bouillonnante jaillissait.

Conception, mise en scène et chorégraphie : Hugo Pérez
Assistante mise en scène : Patricia Esteban
Création sonore et musicale : Popular
Interprète : Raquel Garcia

La chronique

Cette pièce est une véritable plongée au cœur de la richesse patrimoniale de l’Espagne, architecturale, picturale, chorégraphique, musicale… C’est toute une culture, vaste et foisonnante, qu’Hugo Pérez vient transmettre aux tout-petits dans le cocon d’une pièce, habitée par une danseuse aux personnalités multiples, madone, femme, mère, fille.

Le défi est inédit dans le domaine du théâtre pour la toute petite enfance. 30, 40 minutes à peine pour évoquer ce qui occupe des encyclopédies entières. Et pourtant, au-delà de tout discours, par les arts conjugués de la peinture, de la vidéo, de la danse flamenco et du théâtre, le chorégraphe espagnol brosse une rencontre avec une Espagne réelle et fantasmée qui passe par la présence d’une danseuse au tempérament de feu. Jouant avec ses castagnettes, comme s’il s’agissait de ses enfants, elle apparaît vibrante, maîtresse-femme, avant de devenir lascive, couchée, offerte à des mains étrangères qui l’explorent. Sans cesse traversée par des énergies différentes, elle est la figure changeante qui révèle par le geste martelé, caressant ou arrêté des fragments d’une mémoire culturelle ancestrale. Dans une adresse constante aux enfants, jamais feinte, elle les invite à la suivre dans son pays, en distribuant les rythmes, les caresses et les baisers avant de repartir là d’où elle est venue…Dans un tableau, une image. Reste le désir de poursuivre ce qu’elle a initié, danser, toucher, se toucher, voyager, vivre…

Dominique Duthuit