Crédit photo : Slaven Rébélo
« L’édition 2020 des Premières Rencontres fut exceptionnelle en raison du contexte de la pandémie de Covid-19. Les différentes mesures liées à l’état d’urgence sanitaire (la fermeture des lieux de spectacles puis le confinement à partir du 17 mars) ont conduit l’équipe d’ACTA à reporter l’édition initialement prévue du 16 mars au 4 avril. La Biennale européenne en Val-d’Oise et Seine-et-Marne a finalement eu lieu à l’automne en version très réduite : seuls trois spectacles sur les dix programmés ont pu être présentés. Le Forum européen a, quant à lui, pu se dérouler les 7 et 8 octobre à l’Espace Marcel Pagnol de Villiers-le-Bel (95).
L’équipe d’ACTA a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation en aménageant l’évènement en fonction des limitations concernant les déplacements d’intervenants venant d’autres régions ou de l’étranger, et le nombre de participants autorisés. Cela a entraîné bien sûr des regrets. Celui de ne pouvoir accueillir Jean-Michel Anouman Adiko, Ève Ledig, Louise Allaire, Rhona Matheson, Michael Lurse et Ingrid Wolff. Celui, également, de ne pouvoir recevoir tous ceux qui s’étaient inscrits en nombre – en particulier les professionnels de la petite enfance. Si quelques incidents techniques ont perturbé la retransmission en direct des échanges, ce Forum européen 2020 a correspondu, pour l’essentiel, à ce dont le directeur d’ACTA, Laurent Dupont, avait rêvé. Les conférences-débats et les tables rondes, animées par la journaliste Dominique Duthuit, spécialiste du jeune et très jeune public depuis trente ans, ont traité de sujets de fond : l’importance de nourrir culturellement les bébés, la situation des enfants ayant une autre langue à la maison, les enjeux de la création artistique avec les tout-petits ou encore l’intérêt des échanges internationaux.
Nous bouclons ce compte-rendu pendant le deuxième confinement, débuté le 30 octobre 2020, au moment où les théâtres sont à nouveau fermés au public. « Cette période oblige à se réinventer, déclare Laurent Dupont. À repenser la relation avec nos partenaires, à faire plus attention à eux, à réinventer notre contact et nos liens avec le public. C’est enfin un moment pour faire valoir le caractère essentiel de nos actions auprès des partenaires institutionnels. Et n’oublions pas que nous allons nous retrouver ! » »
Naly Gérard – Journaliste